Gratuit – à l’auditorium du musée Soulages –
Face au succès drainé par les autres « ténors » de la modernité (Matisse, Picasso, Kandinsky), une certaine incompréhension de la production plastique de Léger perdure.
De fait, à l’heure où la peinture contemporaine ne semble plus poser d’obstacle à un regard « apprivoisé », celle de l’artiste normand heurte l’œil du spectateur par la dureté de ses contours coupants, par la froide précision de ses formes qui excluent toute émotion explicite, par l’agressivité de sa gamme chromatique aux tonalités éclatantes, par la raideur et l’inexpressivité de ses personnages brutalement imbriqués dans des éléments mécaniques. Tout laisse à croire que, malgré tous les efforts pédagogiques déployés par le peintre, malgré sa recherche « d’un art compréhensif pour tous, sans subtilité », son langage plastique, son œuvre composée comme une machine de précision, n’inspirent pas aux spectateurs la dimension utopique qu’il vise.
C’est oublier que pour Léger, il ne s’agit pas d’une mise en scène de l’aliénation, de la dépersonnalisation caractéristique du XXe siècle. C’est plutôt, dans un art sans concession et qui rejette toute séduction, la volonté d’une synthèse de l’humanisme engagé socialement et de l’esthétique industrielle.
La conférence analysera ce malentendu qui persiste au sujet de l’œuvre de Léger.
Itzhak Goldberg :
Professeur émérite en Histoire de l’art à l’Université Jean Monnet à Saint- Etienne et chercheur au Centre Interdisciplinaire d’Etudes et de Recherches sur l’Expression Contemporaine. Critique à Journal des Arts et commissaire d’expositions.
SUR RÉSERVATION
La conférence se tient dans l’auditorium du musée Soulages, accès gratuit sur réservation uniquement.
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Musée Soulages
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