Gratuit – à l’auditorium du musée Soulages –
Par l’invention de l’Outrenoir en 1979, Pierre Soulages, précurseur dans son domaine, explore la lumière réfléchie par les états de surface du noir et induit le déplacement du regardeur pour une découverte complète des nuances que génère la lumière au rythme des matières qui scandent les compositions. Les rayons lumineux projettent l’œuvre vers l’avant et remplissent de manière immatérielle l’espace entre la toile et le regardeur lui instaurant donc un caractère immersif, point de départ d’une expérience picturale.
Essentielle à l’expérience esthétique, la lumière occupe, au sein des arts visuels, une place silencieuse mais néanmoins primordiale depuis ses origines. Cela dit, il aura fallu attendre la seconde moitié du XXe siècle pour que celle-ci devienne un matériau à part entière, central dans la réalisation des œuvres. Dès 1949, Lucio Fontana crée une première œuvre spatialiste sous le titre d’Ambiente spaziale a luce nera: (environnement spatial à lumière noire). À partir des années 60, plusieurs artistes de l’op art, mouvement né dans le sillage de l’art cinétique, ont utilisé la lumière et les couleurs dans leurs œuvres en vue de créer de nouvelles expériences perceptives. Fondé à cette même période dans le sud de la Californie, le groupe Light and Space a, quant à lui, vu naître le travail d’artistes tels que James Turrell et Robert Irwin, qui manipulaient la lumière dans l’espace en vue de provoquer de nouvelles expériences sensorielles chez le spectateur. Accompagnant les expérimentations de Dan Flavin le néon devient un médium privilégié d’artistes tels que François Morellet et Bruce Nauman. Dans toutes les installations d’Anthony McCall, c’est la poussière de l’air qui donne corps à la lumière, subtile manière pour lui de sculpter l’impalpable. Depuis 1982, Miguel Chevalier, artiste précurseur, explore les nouvelles technologies pour créer des œuvres digitales et vidéo favorisant l’immersion et l’interaction avec le regardeur.
Aujourd’hui, nombreux sont celles et ceux (Olafur Eliasson, Ann Veronica Janssens, Tokujin Yoshioka…) qui s’inscrivent dans la lignée de ces artistes et travaillent la lumière naturelle ou artificielle pour investir en trois dimensions les espaces d’exposition.
Christophe Hazemann, directeur adjoint du musée Soulages
À l’auditorium du musée Soulages – gratuit – sur réservation
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Musée Soulages
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